Colloques et journées des CESU

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  • Le pouvoir réflexif de l’erreur

    Dans le champ de la pédagogie, l’erreur est reconnue comme un élément constitutif du processus d’apprentissage, encore faut-il être conscient d’en avoir commise une ! Comment se rendre compte qu’il existe un écart entre une action menée et un résultat attendu ? Comment transformer l’erreur en « outil d’apprentissage » ? Comment construire une pensée réflexive autour de l’erreur en formation initiale ? Comment l’approcher en formation continue ou en milieu de soins ?

    En formation initiale comme en formation continue, l’enseignant abordera l’erreur de façon différente selon le courant pédagogique dans lequel il s’inscrit. Analyser, faciliter les argumentaires individuels et /ou collectifs, corriger, encourager, sont autant d’actions qui permettent de progresser.

    Pour les professions de santé, où l’enjeu est double (se former tout en assurant la sécurité des patients), l’analyse de l’erreur en milieu de soins prend une dimension particulière. Elle doit être source de réflexivité et d’amélioration des processus engagés. Trop souvent associée à une « faute » dans l’inconscient collectif, l’erreur doit pourtant être analysée de façon rigoureuse, avec un soutien émotionnel adapté.  Pour progresser, cette erreur professionnelle se gère donc à la fois sur un plan technique (corriger et prévenir) et humain (accepter, apprendre, se reconstruire). Ces réflexions concernent également l’erreur en stage.

    Ce qui est valable pour un professionnel de santé l’estil pour un enseignant ? L’erreur dans la construction d’une formation et/ou la gestion d’un groupe doit-elle être traitée avec les mêmes principes réflexifs ?

    Ainsi, à tout moment de la vie d’un enseignant ou d’un professionnel de santé, actif ou en devenir, l’erreur est source d’apprentissage. Si un climat de bienveillance permettant de créer un environnement sécurisé favorisant la réflexivité est indispensable, il ne suffit pas : analyser l’erreur s’apprend.